jazz et contestation
Une suite musicale autour de Mai 68
Et si tout recommençait. En musique….
Sous les pavés, les plages…
Sous les battements d’une contrebasse, la voix prophétique de Jean-Paul Sartre.
Sous les entrelacs d’une viole de gambe et d’un saxophone soprano,
les protestations, la houle des manifestants.
Mai 68 fait sons.
Cinquante ans après cette parenthèse utopique, est-il encore interdit d’interdire ?
Le vieux monde est-il derrière nous ?
Mai 68 a-t-il été un précipité de l’Histoire ? Ou un charivari sans lendemain ?
A ceux qui doutent encore de cette rupture,
à ceux qui n’ont pas digéré ce changement de paradigme,
le trio formé par Benoit Keller, Denis Desbrières, Aymeric Descharrières fait œuvre de création.
Comme on le proclamait alors sur les campus, l’action ne doit pas être une réaction, mais une création.
En toute liberté. Faire la musique, pas la guerre : That Is no question.
Explicit Liber.
Cette citation latine sous fond de revendications datées, syncopées, peut paraître anachronique.
L’ouvrage est-il achevé ? A écouter ses pulsations, il n’est visiblement pas terminé.
La « parenthèse révolutionnaire » de Mai 68 a-t-elle été refermée ?
Et si tout recommençait. En musique.
Vincent Charbonnier